Chez Proust, il n’y a pas de bien sans que l’on sente le souffle du mal

Marcel ProustMP 2

Exception faite de la grand-mère et de la mère du narrateur proustien, aucune figure, aucune sensation n’est que bien, que bonté, que bonheur. L’amour proustien fait mal, fait peur, et même le plaisir charnel ressemble à la douleur :

« [C]es sons étaient si violents que, s’ils n’avaient pas été toujours repris un octave plus haut par une plainte parallèle, j’aurais pu croire qu’une personne en égorgeait une autre à côté de moi et qu’ensuite le meurtrier et sa victime ressuscitée prenaient un bain pour effacer les traces du crime. J’en conclus plus tard qu’il y a une chose aussi bruyante que la souffrance, c’est le plaisir ».

Marcel Proust, Sodome et Gomorrhe

Une des couvertures de Sodome et GomorrheUne des couvertures de Sodome et GomorrheUne des couvertures de Sodome et Gomorrhe

À propos de isadumas

Isabelle Dumas est doctorante à L'Université de Montréal en cotutelle avec Paris 3-Sorbonne Nouvelle, chargée de cours à l'U. de Montréal, aspirante spécialiste de Proust, spécialiste des romans de Houellebecq et auteure d'un roman (Disloc), ainsi que de quelques nouvelles. Elle s'intéresse de près à la création littéraire, est curieuse, fonceuse, et engagée à faire vivre, dans la mesure de ses moyens, la littérature.
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